Face au défi mondial du changement climatique, le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) a récemment révélé son sixième Rapport de synthèse sur le changement climatique depuis 2015.
De l’augmentation des émissions de GES (gaz à effet de serre) à l’accentuation de la sécheresse, le rapport du GIEC résume les résultats actuels du réchauffement climatiques et ses risques.
Dans cet article, nous vous résumons ce qu’il faut retenir de ce dernier rapport du GIEC.
En quoi consiste le GIEC ?
Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a été créé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), deux institutions des Nations Unies. Elle est constituée aujourd’hui de 195 pays membres.
La mission du GIEC est d’évaluer méthodiquement et objectivement les informations scientifiques concernant le changement climatique, une des limites planétaires, provoquée par les activitéss humaines, à ne pas franchir pour préserver la durabilité de la Terre. Une fois les recherches et études effectuées par des experts ou organisme spécialisés mondiaux, le GIEC se charge de synthétiser les résultats dans un rapport, Assessment Report (AR) en anglais. Ces résultats vont par la suite servir à identifier les causes du changement climatique pour enfin permettre de proposer des éléments de solutions au défi climatique actuel.
Le précédent rapport publié en 2014 laisse aujourd’hui la place au 6e rapport de synthèse. Celui-ci sera présenté lors du premier bilan mondial de l’Accord de Paris lors de la COP 28 de Dubaï (Emirats Arabes Unis) d’ici la fin de 2023.
Les points clés du rapport du GIEC
Source MTE/Dicom
Augmentation des émissions de GES (gaz à effet de serre)
D’après le GIEC, l’augmentation des émissions de GES (gaz à effet de serre) accentue le réchauffement du climat. En effet, il aura augmenté de 1,5°C dès le début des années 2030, soit la limite souhaitée lors de la COP27 en 2022.
Ce réchauffement est intimement lié aux activités humaines, responsables de l’élévation de 1,1 °C de la température terreste après l’apparation d’activités industrielles. Il est donc essentiel, selon le GIEC, de diminuer considérablement les émissions de GES, en particulier celle du CO2 qu’il faut impérativement rendre neutre d’ici 2050.
Les entreprises sont donc plus que concernées par ce défi climatique et doivent définir des trajectoires bas carbone ambitieuses, alignées avec les Accords de Paris et les avertissements du rapport du GIEC. En parallèle, elles doivent également commencer à identifier les risques face au changement climatique pour construire des stratégies d’adaptation.
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Evolutions des impacts du changement climatique
Selon le rapport du GIEC, l’augmentation du réchauffement climatique peut aggraver les risques sur l’écosystème. Parmi ces risques, nous pouvons compter :
- Des précipitations extrêmes entraînant des montées des eaux
- Une sévère sécheresse réduisant l’accès à l’eau
- Des températures extrêmes pouvant affecter la santé des individus avec une augmentation de maladies
- Fonte de la cryosphère (ensemble des constituants du système terrestre composés d’eau à l’état solide)
Et bien d’autres…
Ces nombreux changements ont des conséquences sur les êtres vivants : la perte de biodiversité s’accentue ainsi que la vulnérabilité des lieux de vies. En effet, d’après le GIEC, on compte 3,3 milliards de personnes vivent dans des zones déjà vulnérables au changement climatique principalement en Amérique centrale et du Sud, en Afrique subsaharienne, Asie du Sud, ainsi que les petites îles en développement et l’Arctique.
Le GIEC propose des solutions
Après ses observations, le GIEC propose un ensemble de mesures afin de lutter contre les évolutions importantes du réchauffement climatique :
- Mettre en place un « développement résilient au changement climatique », un développement durable mettant en place des politiques pour lutter contre le réchauffement climatique
- Renforcer les mesures d’adaptation et leur financement afin de diminuer les risques sur les populations et écosystèmes vulnérables (systèmes d’alerte précoce, amélioration de l’irrigation, agroécologie, la réutilisation des eaux) avec principalement des solutions naturelles
- Transformer les ressources utilisées dans les secteurs d’activité afin d’atteindre l’objectif de neutralité carbone : l’utilisation d’une électricité bas-carbone par exemple. L’arrêt des subventions aux énergies fossiles est également susceptible de réduire de 10 % les émissions d’ici 2030.
- Investir davantage dans le développement durable et dans la lutte du réchauffement climatique…