En juin, l’Institut du Numérique Responsable lance en partenariat avec l’Agence LUCIE, le premier label français valorisant les organisations qui réduisent l’impact du numérique. Soutenu par les pouvoirs publics, le WWF et des acteurs du numérique responsable et de la RSE, le label Numérique Responsable a déjà été attribué à 5 organisations. 

Paris, le 16 juin 2019 – À l’occasion du Meet’Up de la GreenTech Verte 2019, organisé le 4 juin à la Station F à Paris, l’Institut Numérique Responsable (INR) en partenariat avec l’Agence LUCIE et le soutien du Ministère de la transition écologique et solidaire, WWF, SGS et la FING a annoncé la création du premier label Numérique Responsable français.

 

Vers un numérique responsable

La révolution digitale bouleverse nos sociétés, nos modes de vie, de production et de consommation. Si le numérique encourage de nouvelles pratiques et offre des solutions innovantes, notamment pour la transition écologique, il pollue. Il est urgent de prendre en compte et de répondre aux défis environnementaux qui accompagnent ces nouveaux usages du numérique, pour ne pas encore alourdir notre empreinte écologique. Selon Frédérique Bordage, les usages numériques dans le monde représentent 2 fois l’empreinte environnementale de la France.

Cette empreinte se traduit par des impacts environnementaux négatifs tels que l’augmentation de la consommation énergétique, la contribution au changement climatique, à l’effondrement de la biodiversité et à l’épuisement des ressources.

De nombreuses organisations agissent déjà, via notamment la mise en place d’une démarche de réduction de l’empreinte environnementale, sociale et économique de leur système d’information (Green IT).

 

Le premier label français du numérique responsable

Initié à la suite de l’édition 2018 du Meet’Up de la Greentech, ce label est le fruit d’un travail entre de multiples acteurs engagés en faveur du numérique responsable. Il y a un an, Brune Poirson, la secrétaire d’État à la Transition Écologique et Solidaire, s’était engagée à mettre en œuvre 5 propositions du Livre Blanc Numérique et Environnement, dont le développement d’un label pour les entreprises.

Les 3 objectifs du label Numérique Responsable :

 

  1. Accélérer la prise de conscience et le passage à l’acte d’un maximum d’organisations publiques et privées
  2. Proposer une méthode opérationnelle accessible à toutes les organisations pour réduire l’impact du numérique
  3. Reconnaître et valoriser l’engagement des organisations pionnières dans ce domaine.

Un dispositif opérationnel et innovant pour réduire l’impact du numérique

Le label Numérique Responsable a été conçu par des experts du Green IT pour être accessible à tout type d’organisations (entreprises, associations, administrations, collectivités…), quels que soient leur taille et leur secteur d’activité.

Avec le label Numérique Responsable, les organisations s’appuient sur une méthodologie construite par l’Institut du Numérique Responsable en partenariat avec le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, l’ADEME et WWF.

Le label fournit les outils pour construire un plan d’action visant à réduire progressivement l’impact du numérique à l’échelle d’une organisation. Demain la démarche numérique responsable sera un élément essentiel à la démarche de responsabilité sociétale de toutes les organisations.

 

Une démarche de labellisation transparente et exigeante

L’Institut du Numérique Responsable (INR) a choisi l’Agence LUCIE pour assurer la gestion du label. Spécialisée en RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), l’Agence LUCIE attribue depuis 2007 le label du même nom et plus récemment le label EnVol, qui valorise l’engagement environnemental des TPE et PME.

Le processus de labellisation se déroule en 6 étapes :

  1. Un engagement public de l’organisation candidate via la signature de la charte Numérique Responsable. Elle rejoint alors la Communauté LUCIE, plus de 380 organisations engagées et responsables.
  2. Durant 2 jours, l’organisation suit une formation avec un expert du Green IT.
  3. A l’aide des outils fournis lors de la formation, l’organisation évalue son niveau sur la thématique du numérique responsable et se met en conformité avec les exigences du label.
  4. La démarche numérique responsable de l’organisation est ensuite évaluée par SGS ou par Bureau Veritas. En s’appuyant sur le rapport d’évaluation, l’organisation prend des engagements pour réduire l’impact du numérique. Ces engagements devront être mis en œuvre durant le cycle de labellisation qui dure 3 ans.
  5. Un comité de labellisation piloté par l’INR, composé d’acteurs privés, publics, institutionnels et associatifs délivre ou non le label après avoir étudié l’évaluation et les engagements de l’organisation.
  6. Une fois le label attribué, SGS ou Bureau Veritas renouvèle l’évaluation au bout de 18 mois afin de faire un point sur la mise en œuvre des engagements en matière de Green IT.

Le label Numérique Responsable est attribué pour 3 ans.

Déjà 5 organisations labellisées Numérique Responsable

Durant l’année écoulée, 5 organisations engagées en Numérique Responsable, ont testé le référentiel Numérique Responsable. Elles sont toutes labellisées Numérique Responsable :

• La cité scolaire de Surgères ;
• Le service GTS de la Société Générale ;
• La DSI de Pole Emploi ;
• Le service communication de la ville de La Rochelle ;
• L’Université de La Rochelle.

 

Ils témoignent

 « Notre objectif est de faire converger transformation numérique et transition écologique » explique Vincent Courboulay, pilote du label au sein de l’INR.

 Il ne s’agit pas que de réduire des impacts mais aussi d’entrer, résolument, dans une démarche de création de valeurs durables et innovantes, pour réussir l’e-inclusion de tous » complète Jean-Christophe Chaussat, Président cofondateur de l’INR.

« Le numérique n’est pas une industrie immatérielle. Les organisations publiques et privées ont un rôle clé à jouer pour mettre en œuvre un numérique plus responsable. Car nous sommes actuellement à un moment de bascule où nos usages numériques présents et futurs peuvent tout autant augmenter notre empreinte écologique que nous apporter des opportunités pour la réduire rapidement et à grande échelle. » Jacques-Olivier Barthes, Directeur de la Communication au WWF France

L’Institut, ses partenaires et les pouvoirs publics espèrent aussi que ce label sera rapidement intégré comme critère de sélection lors des appels d’offre publics et privés.

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